Trans-constellations familiales méthode Eric Laudière.

En pratique thérapeutique, on remarque que le figurant, celui qui doit jouer un rôle, a été choisi parce qu’il a les mêmes blocages que le personnage qu’il représente.
Les réactions à ce blocage varient et changent en fonction des ressources personnelles de ce figurant.
Il apporte donc sa couleur personnelle à l’édifice. Plus cette couleur est éclatante, plus les autres peuvent en profiter.
Dans une constellation, nous pouvons parler de partage souterrain de ressources : les ressources personnelles de celui qui joue un personnage servent à débloquer les nœuds de l’arbre généalogique de celui qui a choisi le personnage.
Ce qui revient à dire que non seulement un « figurant » de la constellation a été choisi pour sa capacité à recevoir certaines informations, mais de plus, qu’il a les solutions en lui pour répondre à cette problématique…
En travaillant sur ce qu’il ressent à cette place, il aide concrètement à solutionner les problèmes de l’arbre généalogique.
Ce qui m’amène souvent à demander à des figurants d’« appeler » à leur tour d’autres figurants dont ils ont besoin pour aller mieux, des personnages de leur propre arbre, de faire leur propre constellation familiale afin de lever les blocages dans lesquels ils sont.
Ces blocages sont travaillés à deux niveaux, car ils appartiennent à la fois à la personne qui les a choisis au départ (le « constellé »), et à eux-mêmes (les « figurants ») .
Ce qui fait petit à petit cohabiter et travailler plusieurs arbres ou « bouts d’arbres », avec comme fil directeur la résolution de l’arbre de départ.
Cela devient une arborescence ! Plus un arbre, mais une vraie forêt ! Une arborescence : chaque branche travaillant « dans son coin » pour le bien commun.
Il arrive que dans la même constellation un petit groupe de personnes soit pris de fou rire alors qu’une autre partie est en larmes, sans que cela gêne le processus.
C’est donc le mélange de plusieurs arbres dans un même espace, mais fédérés, au service de l’arbre de départ.
L’expérience montre clairement que pour chaque arbre « secondaire » créé, qui permet de « libérer » un figurant, la situation générale, celle de l’arbre de départ se débloque et s’éclaircit de manière considérable.
C’est d’ailleurs cette expérience qui m’a donné la direction et donné l’envie de progresser dans cette voie.
Il arrive donc que j’ai à conduire en simultané plusieurs constellations familiales (la plupart du temps entre deux et quatre), les spectateurs assistent alors à l’impact évident qu’elles ont les unes sur les autres, par effet rebond, ainsi bien sûr que sur une résolution générale de toute la constellation.
Tous les participants apprennent corporellement, émotionnellement, que se faire du bien et faire du bien à l’autre peuvent être une seule et même chose.

Quand j’assiste à une trans-constellation, on dirait une rivière qui, pour arriver à son but, doit se dévier légèrement de sa pente naturelle, en fonction du terrain, obligée de passer par d’autres arbres, d’autres figurants, d’autres histoires, pour, en douceur, arriver à la mer.Marie G.
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