La Communication Facilitée est apparue simultanément dans différents pays d’Europe et a été développée en tant que stratégie de communication par Rosemary Crossley en 1987 en Australie.
Lors d’un voyage, A.M. Vexiau, orthophoniste française, la découvre à son tour.
Elle l’introduit en France dès son retour.
Au départ, elle n’est destinée qu’aux personnes privées de paroles ou s’exprimant avec difficulté.
La technique est la suivante : une personne appelée « facilitant » (orthophoniste ou parent d’un enfant polyhandicapé par exemple) soutient la main d’une autre personne, appelée « facilité » (enfant autiste ou polyhandicapé n’ayant jamais dit un mot) pour l’aider à s’exprimer sur un clavier de machine à écrire ou d’ordinateur.
Par ce biais-là et quelque soit le niveau intellectuel ou le degré d’atteinte cérébrale du « facilité », il s’avère que ce dernier réussit à exprimer, par écrit, sur l’écran ou le papier ses émotions profondes, par l’intermédiaire du vocabulaire emprunté au « facilitant » . Très vite, A.M. Vexiau étend cette pratique aux personnes s’exprimant normalement par le langage oral mais souffrant de problèmes psychologiques.
Cette nouvelle approche est appelée « psychophanie » (en grec phan veut dire mettre à jour) et permet de mettre en lumière leur inconscient afin de les aider dans leurs difficultés.
Cette technique nécessite un apprentissage cadré ; elle est encore un peu « diabolisée », comme tout ce qui n’est pas scientifiquement explicable.
Fondée sur un dialogue d’inconscient à inconscient, elle apporte un éclairage prodigieux, notamment en ce qui concerne la transmission des traumatismes et des secrets au sein des lignées (la transmission trans-générationnelle).
Nous pouvons donc voir tout son intérêt en constellation familiale ainsi qu’en association avec une séance de psycho-généalogie.
Dans certains ateliers de constellations familiales, la présence d’une personne entraînée à la Communication Facilitée permet d’intervenir chaque fois qu’un figurant se sent incapable de verbaliser ce qu’il sent, ou encore quand il est dans le rôle de quelqu’un qui cache quelque chose.
Les résultats sont très encourageants et nous cherchons encore un moyen de systématiser ces outils en essayant différents protocoles qui associent ces deux méthodes déjà complémentaires.